Sensibilisé, le citoyen se met au vert en favorisant l’achat des produits respectueux de l’environnement. De leur côté, les grandes marques montrent l’exemple en initiant des démarches écologiques se traduisant par la refonte même de leur stratégie marketing. Cependant, pour une entreprise, se mettre au vert n’est pas une simple tendance, c’est tout un art qu’il faut maîtriser au risque de décevoir la clientèle et perdre ainsi toute crédibilité.
Pour être en phase avec les demandes des consommateurs
Les marques ont tout intérêt à adopter le marketing vert dans la mesure où les consommateurs sont de plus en plus consciencieux. En effet, d’après les chiffres récoltés par l’Agence Bio, les comportements de la société changent. En France, 9 consommateurs sur 10 ont déclaré, en 2018, avoir consommé des produits bio. 12 % des Français affirment en consommer tous les jours. De telles habitudes ont conduit au secteur du bio a réalisé la même année, un chiffre d’affaires colossal de 9,7 milliards d’euros. Sur une échelle plus importante, le marché du bio dans l’Union européenne a fructifié plus de 29 milliards d’euros en 2015.
Si l’alimentation a été le premier secteur à saisir des arguments bio, les autres branches commerciales l’ont suivi. Ainsi, le textile ne cesse de relever le défi à travers des initiatives écoresponsables. Bien que la mode « éthique » ait déjà été entreprise au début des années 90, des exemples plus frais méritent attention. On se rappelle sans doute des gammes de vêtements biologiques lancées avec succès par Monoprix et La Redoute ou encore les collections bio et équitables de Levi’s et de Rica Lewis. De leur côté, les secteurs du bâtiment, de l’automobile et même les pétroliers se sont rués vers le « vert ».
Pour réduire les coûts et augmenter les bénéfices
Réduire les coûts de production n’est pas chose aisée, surtout pour une entreprise existante. Il ne suffit pas de calquer les méthodes déjà entreprises par la concurrence. La stratégie doit émaner d’une proposition innovante et créative. Faut-il rappeler que l’argument écologique a été initialement véhiculé dans la communication corporate et que dorénavant, il touche le produit lui-même. L’argument vert doit donc se concentrer davantage sur le produit et sur son processus de fabrication.
On insiste sur la « créativité », pour que les coûts de production puissent vraiment régresser. L’emballage éco-responsable est un bon exemple. Certaines biscuiteries ont adopté un emballage en papier Kraft non blanchi et biodégradable. D’un simple regard sur le produit, le consommateur est immédiatement séduit par sa sobriété. L’emballage peut être un bon moyen de valoriser la marque, de fidéliser la clientèle, et donc d’améliorer les ventes.
Le marketing vert a en effet un revers, lequel se manifeste à travers le « greenwashing ». Certaines entreprises profitent de l’engouement pour les produits écolos afin de développer une stratégie soi-disant verte, mais trompeuse. L’image « vert » ne se limite pas à un simple choix de couleur du packaging ni à l’apposition du mot « durable ». C’est tout un processus qui demande de l’investissement. Le respect des normes environnementales est justifié par des labels et des certifications officielles.