Développée dans les années 80, l’externalisation dans le domaine de l’entreprise connaît aujourd’hui un bon succès. Mais devant les enjeux du développement durable, il semble normal que la société d’accueil suive les mêmes directives liées au concept du marketing écologique adopté par l’entreprise cliente. De premier abord, l’on pourrait penser qu’il suffit de transférer la stratégie marketing initiale vers la société d’accueil. Cependant, la pratique est tout autre si l’on tient compte des contraintes culturelles, sociétales, linguistiques et géographiques des deux entreprises. Alors quels sont les plans pour mener à bien des actions marketing écologique en offshore ?
Comprendre les contextes environnementaux du territoire d’accueil
Il est bon de savoir que l’externalisation touche de nombreux domaines comme l’exploitation minière, le textile et les activités de service comme la finance, l’informatique, les ressources humaines et la comptabilité. Il va de soi que le degré de difficulté d’imposer des normes environnementales varie d’un domaine à un autre. Il en est de même du contexte environnemental de chaque pays d’accueil. La première approche d’une stratégie marketing serait alors d’identifier les enjeux environnementaux, sociaux et surtout politiques dans les pays d’implantation. Politique, puisqu’il est impossible d’évoluer par exemple dans un pays en conflit armé ou dans un lieu où la corruption règne.
Collaboration « public-privé »
Bien entendu l’initiative d’une entreprise à respecter les normes écologiques ne relève pas de son seul engagement. Il faut que l’État d’accueil participe aussi à l’action éco-favorable. Pour ce faire, il est invité à élaborer une législation qui vise à contrôler si les promesses environnementales des entreprises sont bel et bien honorées.
Mais avant d’imposer une régulation, la négociation des démarches environnementales doit être effectuée en amont. L’entreprise doit par exemple investir dans l’amélioration des conditions de vie locale (cas d’une firme d’exploitation minière). Son rôle doit être impactant face aux problèmes de violation des droits de l’homme, de maladies ou encore de la pauvreté (car bien souvent les pays d’implantation rencontrent des difficultés de ce genre). Par ailleurs, l’État d’accueil doit également établir des réglementations strictes par rapport aux activités de l’entreprise offshore, même si cela demande à réviser certaines lois par exemple celle du transport.
Pour arriver à son objectif, une entreprise offshore se doit donc de suivre ce plan. Exécuter une stratégie marketing durable n’est pas sans problème. Dans la pire des situations, l’entreprise pourrait rencontrer certaines difficultés comme le fait de recourir à l’internalisation des activités dont l’externalisation a échoué. Les coûts vont certainement augmenter et la question de toujours recourir à l’externalisation pourrait même se poser.